Le procès d’un vaste système de corruption et de marchés truqués chez le producteur d’électricité a mené le tribunal de Nanterre à requérir des peines allant jusqu’à cinq années de prison.
Jusqu’à cinq ans de prison ferme ont été requis lundi devant le tribunal de Nanterre contre une quarantaine de prévenus, poursuivis pour la plupart pour avoir participé à un vaste système de corruption et de marchés truqués mis en place par un cadre d’EDF.
Contre le principal prévenu poursuivi pour « corruption passive », un acheteur chevronné qui officiait à La Défense (Hauts-de-Seine) dans le secteur de la rénovation des centrales thermiques d’EDF, le procureur Guillaume Daieff a requis une peine « à la hauteur du système corruptif mis en place » par le cadre pendant 10 ans. Un système qui aurait rapporté plus d’un million d’euros à son instigateur.
Soit « cinq ans de prison sans aucun sursis », assortis d’une interdiction d’exercer toute fonction publique et la « confiscation des scellés et du produit de l’infraction », équivalant à 800 000 €, a-t-il indiqué, au terme d’un réquisitoire à deux voix qui a duré plus de sept heures.
Le chef de la section économique et financière du parquet de Nanterre a également demandé contre le sexagénaire désormais retraité 100 000 € d’amende.
Contre l’épouse de l’acheteur, retraitée elle aussi, la procureure Anne-Dominique Merville a réclamé une peine ferme -mais aménageable- de deux ans d’emprisonnement, assortie des mêmes peines complémentaires, pour recel.
Contre un autre cadre EDF, poursuivi lui aussi pour corruption passive, le ministère public a requis deux ans de prison dont un avec sursis et 40 000 € d’amende.